Les changements de terminologie au cours de ces dernières années montrent l’évolution des regards portés sur ces domaines essentiels pour un fonctionnement performant et équitable des entreprises et institutions.
On retrouve la notion de Qualité de Vie au Travail – QVT dans la littérature anglo saxonne dès les années 70. C’est 30 ans plus tard que la qualité de vie au travail apparait en France avec l’Accord National Interprofessionnel de 2013, la loi de Rebsamen de 2015, et les ordonnances de 2017 définissent le cadre législatif.
Les Risque Psycho Sociaux laissent place alors à la Qualité de vie au travail.
Ce changement sémantique amorce une réflexion plus large et moins anxiogène du travail qui prend en compte l’écosystème de l’entreprise dans sa globalité.
Selon l’ANI de 2013, la QVT se définit comme : « La capacité pour les salariés à s’exprimer et à agir sur le travail, le contenu du travail, les conditions d’organisation et de réalisation »
Elle se compose de 6 thématiques :
L’accord National Interprofessionnel du 9 décembre 2020 relatif à la santé au travail, voté à l’Assemblée Nationale, le 17 février fait évoluer la QVT vers la QVCT Qualité de Vie et des Conditions de Travail. Cet accord est ancré dans la prévention primaire et sa promotion au sein des entreprises.
Cette prévention repose sur l’ensemble des actions mises en place pour lutter contre les risques professionnels. A cet effet,
- Le Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels (DUERP) devient l’outil majeur de cette logique d’anticipation de prévention.
- La prévention de la désinsertion professionnelle est enrichie avec la mise en place de «cellules dédiées » au sein des services de Santé Sécurité au Travail. Pour faciliter la coordination, ils seront regroupés avec les services préventions pour devenir : Services de Prévention et de Santé au Travail.
- Cet accord prévoit la collaboration entre la médecine du travail et les médecins généralistes
- L’ajout des conditions de travail à la qualité de vie vont sans doute redéfinir les actions entrants dans ce champs et de fait cibler celles en lien avec les sujets centraux d’une organisation tels que le contenu du travail, les pratiques managériales, les opportunité de développement professionnel, la conduite des transformations, mais aussi la satisfaction des clients/usagers…laissant de coté l’installation du baby-foot et autres actions qui avaient amené une confusion dans le domaine.
La QVCT serait elle en passe de devenir un pilier stratégique des organisations ?
Et vous qu’en pensez-vous?